Nouvelle remorque carrossée Ptitavion : retour d'expérience de Jean-Michel ()

Le 23/09/2016 : Trajet Tourcoing – base d’Héric (près de Nantes) avec la remorque fermée.
 
Après avoir monté mon PtitAvion (le N°27) dans la remorque, l’avoir bien sanglé, j’ai quitté le parking où se trouve l’atelier de PTITAVION LILLE METROPOLE, à 10h30 ce vendredi 23 septembre 2016.

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Ce n’était pas ma première expérience de tractage puisque dans un passé, de plus en plus lointain, j’ai travaillé en chantiers et j’avais une caravane d’habitation de 11 mètres qui pesait 2 bonnes tonnes que je tractais avec un petit camion Ford Transit à roues jumelées.
 
J’avais également descendu à Nantes mon PtitAvion avec une remorque plateau lorsque j’en ai fait l’acquisition en juillet 2015 et refais le trajet inverse, soit de Nantes vers Tourcoing, ce lundi 19 septembre.
 
Je n’étais donc pas sans une certaine expérience mais pour la remorque fermée, c’était une première !
 
 
Pour ceux qui ne connaissent pas, l’atelier de PTITAVION LILLE METROPOLE se trouve presque au centre de Tourcoing.
 
Lorsqu’on sort du parking, on se retrouve donc en pleine ville dans une rue rétrécie par des voitures stationnées. Heureusement, la remorque est à peine plus large que la voiture (2,05 mètres à confirmer par Thierry).
 
Je sors de Tourcoing sans problème et je me retrouve sur la voie rapide en direction d’Arras. Je précise que lorsque je tracte, je fais en sorte d’éviter les routes à péage (avec la remorque, on est en classe 2 sur l’autoroute).
 
Par précaution, je roule sans radio, la vitre ouverte pour écouter d’éventuels bruits suspects et en fait de bruits, c’est une odeur de caoutchouc brulé qui m’arrive aux narines. Je m’inquiète et imagine déjà un pneu en train de se déliter joyeusement. Je me dis « dès que je le peux, je m’arrête » mais j’ai dû attendre plusieurs dizaines de kilomètres avant de trouver une aire où m’arrêter. Mon inquiétude s’était un peu estompée car l’odeur de pneu brulé avait quasiment disparue. J’ai mis ça sur le compte de la pollution dans la banlieue Lilloise. Effectivement, lorsque je me suis arrêté, j’ai touché les pneus de la remorque qui étaient normalement chauds mais sans excès. J’ai profité de l’arrêt pour regarder dans la remorque par le petit hublot aménagé à l’avant droit qui permet de surveiller la montée ou descente du PtitAvion lorsqu’on utilise le treuil. Tout étant normal, j’ai repris la route.
 
Mon second arrêt est à 12h35 sur une aire d’arrêt friterie située entre Hesdin et Abbeville, sur la D928, au lieudit Labroye. Le gars du camion à frites me dit : « J’vous r’connais, vous êtes déjà passé l’an dernier avec une remorque qui transportait un avion ! C’avait été l’animation de la journée ! Et là, qu’est-ce que vous transportez ? »

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Je lui explique que je transporte le même avion mais cette fois, dans une remorque fermée.
 
Effectivement, lorsque j’ai acheté mon PtitAvion en juillet 2015, sur le parcours Lille – Nantes, je m’étais déjà arrêté manger une saucisse frites à cette friterie qui présente l’avantage de permettre un stationnement facile pour les semi-remorques. Donc moi avec mon attelage, c’est tout bon.
 
Après un arrêt d’une demi-heure, je repars et je m’arrêterai un peu plus loin, pour faire le plein dans une station sur la A28, peu après Neufchâtel-en-Bray.

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Je me suis arrêté encore deux autres fois pour contrôler que tout allait bien.

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Et je suis arrivé sur la base d’Héric à 21h20, sans encombre.

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J’ai donc parcouru 664 km en sensiblement 10 heures, hors arrêts. Facile de faire la moyenne : 66,4 km/h ! Sachant que j’ai rencontré deux bouchons qui m’ont faire perdre un peu de temps, je ne suis pas trop mécontent de moi et surtout de ma C5 qui a bien assuré avec ses 290000 kilomètres au compteur !
 
Mes impressions ? Ça fait quand même une sacrée tirée !
 
Si PTITAVION LILLE METROPOLE était situé à Tours, ce serait plus accessible pour moi !
 
Et sur la conduite ? On sent bien qu’il y a quelque chose d’accroché derrière. Les reprises sont très laborieuses et on est un peu surpris, de sentir par moment un certain flottement dans la direction, surtout lorsqu’on est dépassés par des gros véhicules.
 
La C5 pèse 1500 kg à vide et je pense que c’est un minimum. Je compte bientôt changer de voiture et je m’orienterai vers un véhicule d’au moins 1500 kg à vide et probablement à 4 roues motrices.
 
Pourquoi ce choix de véhicule à 4 roues motrices ? Parce que je compte bien utiliser ma remorque fermée pour déplacer mon PtitAvion sur des bases situées dans différentes régions que je veux découvrir d’en haut et d’en bas.
 
En certaines périodes, les terrains des bases souvent herbeux sont en plus humides. Sur ce type de terrain, une auto à deux roues motrices est rapidement en difficulté même sans remorque. Je me dis qu’une auto à 4 roues motrices devrait bien s’en sortir.  Si certains ont des conseils à me donner sur le sujet, je suis preneur !
 
Le concept PtitAvion à ailes repliables qui peut être déplacé facilement dans une remorque fermée, j’en ai rêvé, Thierry l’a fait !
 
Ce concept a de multiples avantages :
 
- d’abord, il permet d’abriter l’appareil et de se passer d’une place dans un hangar sur une base ou un aérodrome. Au tarif moyen pratiqué, la remorque est amortie rapidement.
 
- ensuite, c’est la liberté de pratiquer le vol local à partir de n’importe quelle base.
 
- C’est une excellente alternative à l’ULM dit de voyage. Voyager en ULM, c’est-partir de sa base pour aller sur une base éloignée en une ou plusieurs étapes. La pratique nécessite de l’organisation. Les ravitaillements sur les bases étapes, doivent être préparés. Il faut s’assurer que quelqu’un sera sur place pour nous apporter du carburant. Lorsqu’on arrive sur la base de destination, nous sommes sans moyen de locomotion propre.
 
Sachant que la majorité des bases sont perdues dans la nature, on se retrouve totalement dépendants pour la moindre chose : le ravitaillement en carburant, le déplacement vers un restaurant, vers un hôtel ou un chambre d’hôtes, etc, …  
 
Il est rare que la base d’accueil puisse loger votre ULM. Il devra donc rester à l’extérieur, sous le soleil ou la pluie !
 
D’autre part, lorsqu’on fait du voyage en ULM, on part avec les réservoirs à ras bord et avec un minimum de bagages. Lorsqu’on est à deux, on se retrouve systématiquement au-dessus des 450 kg fatidiques !
 
Avec le concept PtitAvion / remorque fermée, on solutionne d’un coup toutes ces difficultés :
 
- on déplace le PtitAvion dans sa remorque par la route jusqu’à la base qu’on a choisi pour un séjour découverte. Au préalable, on aura bien sûr contacté le responsable de la base pour avoir l’autorisation de s’y installer. Je ne connais pas d’endroits où l’accueil serait refusé !
 
- lorsqu’on est arrivé sur place, on est totalement autonome puisqu’on a notre propre véhicule. On peut aller chercher du carburant, se déplacer pour aller faire des courses d’approvisionnement, aller au restaurant, à l’hôtel. Bref, on est comme si on n’était sur sa base !
 
- selon la météo, on organise son séjour, entre découverte de la région à pied ou en voiture lorsque le temps n’est pas propice au vol ; et lorsqu’il fait beau, découverte de la région du ciel en effectuant des vols locaux.
 
- puisqu’on effectue des vols locaux, on s’affranchit du surpoids de carburant et de bagages. On vole donc dans la légalité.
 
Voilà pourquoi, j’ai choisi la solution PtitAvion / remorque fermée.
 
Vous m’objecterez qu’il y a quand même certaines contraintes. Bien sûr mais quelles sont-elles ? Essentiellement le déplacement sur la route qui nécessite une voiture adéquate ; le temps pour partir pendant une semaine ici, une autre semaine là … j’en conviens, il faut des disponibilités !
 
C’est promis, je vais mettre le concept en application et je vous tiendrai au courant.
 
Jean-Michel Boursier, propriétaire du PtitAvion n°27 depuis juillet 2015 et d’une remorque fermée depuis le 23 septembre 2016.

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