Compte-rendu du vol en Ptitavion du mardi 10 mars 2015
Ainsi donc, j’ai eu le plaisir de faire un vol en Ptitavion le 10 mars 2015.
Ceci pour répondre à une invitation du promoteur de la formule ULM à aile repliable, Monsieur Thierry Canon.
Si j’ai eu cette opportunité, c’est avant tout parce que Monsieur Canon a choisi de proposer à nos élèves ingénieurs mécaniciens de travailler en projet de fin d’étude sur les performances de l’appareil. Ce faisant, c’est la première fois que je suis invité à monter dans une machine que j’ai déjà l’impression de connaître, dans la mesure où cela fait plusieurs mois maintenant que nous y travaillons.
Il faut commencer par sortir la machine du hangar et déployer ses ailes. Bien pensé, le principe de déploiement permet d’éviter les oublis, car les goupilles de sécurité ont leur logement prévu dans le porte clé. On les prend du porte clé pour les mettre sur la machine au montage. On les retire de la machine pour les mettre sur le porte clé au démontage : c’est simple ! Les manœuvres sont relativement aisées, et on peut les réaliser seul.
Après la visite pré-vol, et le brassage de l’hélice nécessaire à la mise en condition du moteur Rotax, on a gagné le droit de s’installer à bord…Surprise, avec mes 1,82 mètres, je trouve ma place sans problème, sans pour autant utiliser la position de réglage du siège la plus reculée. La ‘garde au toit’ et aussi bonne. Je peux même avoir le treillis de la structure du fuselage, qui est au niveau du longeron des ailes, dans le champ de vision avec une position jambe-tronc à l’équerre. Je choisi donc une position un peu plus allongée.
La mise en route est classique, il faut laisser chauffer ! On en profite pour faire les dernières vérifications. Puis, nous commençons à rouler...et là, surprise : le filtrage du train principal, monté sur amortisseurs, fait merveille. On se croirait en Robin DR400 !
Nous voilà maintenant alignés…Thierry Canon met les gaz, et c’est parti. Avec 96 kilo en plus, le décollage a lieu pour une vitesse un peu supérieure. Rien de plus normal.
Le taux de montée est confortable et permet de rapidement prendre de l’altitude…malgré le lest supplémentaire.
Le pilote me laisse le manche. Habitué à piloter les machines d’aéroclub un peu plus grosse, je n’ai pas la sensation de piloter un appareil différent. La réactivité aux commandes est sans surprise, j’ai l’impression de l’avoir déjà en main.
Après quelques trajectoires et virages au dessus de la campagne à incidences et inclinaisons diverses, nous voilà de retour sur le plancher de vaches.
Circuit de piste sans problème, la vision latérale vers le bas est excellente, et vers le haut, il y a du plexi. Comme sur tous les avions à aile haute, il n’y a qu’en virage que l’aile masque un peu le paysage sur le côté intérieur vers le bas, charge au pilote d’assurer la sécurité avant de commencer à virer.
En final, malgré une légère brise susceptible de faire causer le microrelief, la machine reste très stable. Nous nous posons comme des fleurs, l’amortissement du train principal étant un réel plaisir.
Au final, la sensation d’avoir essayé un machine bien agréable et très pratique, avec un petit goût de ‘reviensy’ comme on dit dans mon pays natal !
Jean-Bernard Tritsch
Enseignant-Chercheur Département de Mécanique
Ecole Polytechnique Universitaire de Lille