Escapade en Ptitavion n°24 : récit de Philippe
Le week end dernier, les prévisions météo montrent que les trois jours à venir seront ensoleillés sur pratiquement toute la France.
Lundi, je propose à un ami paramotoriste de découvrir le 3 axes. Nous faisons une longue balade sur les boucles de la Seine. Nous passons à proximité de Chérence, terrain réservé aux vélivoles, puis nous survolons le château de la Roche Guyon et ses beaux jardins à la française. J’explique à mon ami que lors de la dernière guerre, ce château a été le QG de Rommel pendant la bataille de Normandie. Nous poursuivons vers les Andelys, et admirons château Gaillard, en forme de bateau. Nous poussons jusqu’à la base ULM de Val de Reuil, et, ô surprise, je reconnais la silhouette caractéristique d’un Pti’Tavion. Ni une ni deux, nous nous posons, et faisons connaissance avec Dino, heureux propriétaire de l’exemplaire N°9. Dino a fait monter un parachute par Thierry cet hiver. Nous revenons aux Noyers, en flânant sur le Vexin Normand. L’éclairage de cette fin de journée est magnifique.
Pour mardi, changement de programme. Par hasard, un échange téléphonique avec mon frère m’avait appris qu’il était en congés cette semaine dans sa maison proche de St Benoit sur Loire. L’occasion rêvée pour tenter une petite navigation. A ma grande surprise, mon épouse est d’accord pour m’accompagner. Il faut dire qu’en général, elle préfère la compagnie des chevaux et des ânes à celle des aéronefs pétaradants. Je me précipite donc sur MACH 7 pour préparer la navigation. Celle-ci ne pose pas grand problème. Depuis les Noyers, direction Mantes, Rambouillet, Etampes, Pithiviers, la forêt d’Orléans et St Benoit.
Arrivés à 9 heures sur le terrain, nous ne sommes pas les premiers. Trois montgolfières viennent d’atterrir, et se dégonflent lentement. Ce sont des gros modèles qui transportent environ 8 personnes. Ce sont des gens bien matinaux !!. Pendant que je fais les pleins du Pti’Tavion, un hélicoptère de l’armée de l’air fait un passage et se pose. Le pilote vient saluer les aérostiers. L’hélico repart en battant du rotor comme un avion bat des plumes; sympa et inhabituel.
Au moment de partir, un ULM vient se poser. Par correction, je vais à sa rencontre. C’est un Belge, qui remonte du Cher. Il vient de passer quelques jours chez un ami pour pêcher. Son Zenair de 22 ans, est selon ses dires un piège à trainée, et il a besoin de remettre du carburant. Son appareil est à aile haute, et notre petit monsieur a les jambes un peu trop courtes pour atteindre les réservoirs. Il lui faut un escabeau. J’en profite pour le questionner sur les conditions de vol. Il a décollé à 8h30 du Cher, et il me dit avoir fait des pointes à 160 km/h, avec sa machine plus coutumière du 110-120. Je me dis que moi, allant en sens inverse, je vais avoir un bon vent de face, ce qui s’est vérifié, mais j’ai de l’autonomie que diable.
Nous finissons par décoller, et la visibilité est fantastique. Le vent est de face bien sur, mais on n’est pas spécialement pressés. Nous atterrissons sans encombre à St Benoit sur Loire. Baptême de l’air pour mon frère qui découvre le Pti’Tavion. Excellent contact avec les gens de la base ULM. Une sympathique étape à retenir. Le soir, le retour s’effectue avec cette fois un peu de vent arrière, et toujours des conditions de visibilité fameuses. Nous repassons non loin de Trappes, où il y a 40 ans maintenant, était le terrain de Guyancourt, et où j’avais le plaisir de voler avec mon Jodel D119. La ville nouvelle de St Quentin en Yvelines a tout englouti…
Mercredi nouveau programme. Nos amis de St André de l’Eure ont l’habitude de faire un repas en commun ce jour de la semaine. Profitant eux aussi de la météo, ils décident d’aller casser la croute à l’Aigle. J’embarque un ami « penduleux » des Noyers, dont la machine n’a pas l’autonomie suffisante pour faire ce périple. Nous partons donc des Noyers, faisons escale à St André, puis le Pti’Tavion et 3 pendulaires se retrouvent sur le tarmac de l’aérodrome de l’Aigle. Après un repas léger, nous reprenons le vol, et allons saluer des amis normands en survolant leur propriété. Bingo, ils sont là, et nous font de grands signes. Nous prenons le cap de retour, en faisant toutefois une verticale Val de Reuil. Aujourd’hui, il n’y a personne sur la plateforme, quel gâchis par cette météo exceptionnelle !!
Nous rentrons aux Noyers, et le Pti’Tavion retrouve sa remorque pour un repos bien mérité.
Je suis heureux de ces 3 jours de vol, qui se sont déroulés par une météo radieuse. Le Pti’Tavion a volé bravement, et a démontré une fois de plus ses qualités de machine saine et sans problème.
Bons vols à tous
Philippe
16 avril 2015